Maison de Poupée
Ne tremblez pas, mais je dois le dire: Audrey Tautou est anorexique ou presque. C'est ce qu'on découvre avec étonement lorsqu'elle rentre sur scène avec un pauvre jupon sans manches: on admire d'abord la ligne filante, l'irresistible courbe de ses hanches, mais quand on passe aux bras la magie est brisée. Et alors on comprend sa vitalité et ses mains trop grandes: elles sont les dons d'une folle. On comprends alors aussi son role d'hirondelle dans Amélie, de fiancée pure, d'enfantine, de poupée en Maison de Poupée. Et le coeur du spectateur en est transporté. Cela a sans doute un role dans l'emotion que la pièce provoque, outre que les lumières, parfaites, encomiables, le décor mémorable et la bande sonore très, très appropriées. Musique contemporaine très bien choisie, on est meme effleuré par l'idé qu'Ibsen aie pu les suggerer lui-meme dans la pièce. Les décors sont classiques, adhérents au texte, et cela donne toujours. Laura (Tautou) e...